BIM-Y recrutée par l’Europe vertueuse
La start-up BIM-Y, spécialisée dans le scan 3D de l’immobilier, fait partie d’un projet de recherche européen à 7,5 millions d’euros avec le List et le bureau d’études Schroeder & Associés. Quand l’Europe veut devenir vertueuse avec les matériaux de construction.
Faire et défaire, c’est toujours travailler. Dans le bâtiment, un courant s’impose doucement dans un contexte de déploiement d’une économie circulaire et vertueuse: la réutilisation des matériaux de déconstruction.
Avant de pouvoir les réutiliser, encore faut-il savoir ce qu’on a sous la main et imaginer comment les vendre à d’autres acteurs qui en auraient besoin. Avec le Luxembourg Institute of Science and Technology et le bureau d’études Schroeder & Associés, BIM-Y apportera à cette initiative européenne qui réunit 15 acteurs sa solution technologique de scan en 3D des bâtiments, qui l’a déjà amenée en Pologne, en Croatie et en France.
Un contrat à 7,5 millions d’euros, dont 500.000 euros reviendront à la start-up luxembourgeoise. Et comme il y a un décalage d’un an et demi entre le moment où la start-up a développé la partie qu’elle devait développer et le remboursement de l’Union européenne, son fondateur, Jean-Yves Marié, a lancé une opération de crowdfunding.
Objectif: réunir au moins 100.000 euros via l’achat d’actions de la start-up, à 1.400 euros pièce, selon Ayomi, la start-up française qui s’en occupe . C’est l’autre partie de cette opération inédite: les Français ont développé une intelligence artificielle qui accélère le lancement des opérations de levée de fonds et ont décidé d’avancer les montants récoltés sur leur plateforme pour que les entreprises qui cherchent jusqu’à 2,5 millions d’euros puissent accélérer.
L’intelligence artificielle de BIM-Y permet d’établir une véritable cartographie de toutes les pièces d’un bâtiment, ce qui permet d’améliorer la gestion, mais aussi les dépannages en cas de souci, par exemple. Le projet européen donnera naissance à une plateforme de vente et d’achat de matériaux de construction.
Le projet financé par Interreg concerne cinq États membres.
Article by Thierry Labro
Photo by Shutterstock